La colère

La colère gronde en moi parfois. Pourtant, je tends vers le pacifisme, l'explication.

Alors, je m 'en veux. Pourquoi la colère ? A quoi sert elle ? Pourquoi ne pas mettre toute cette énergie au profit de la compréhension ? De chercher à analyser la situation ?

La colère fait partie d'un processus obligatoire dans certaines situations. Il faut passer par là pour ensuite aborder l'acceptation, le deuil etc .... je ne suis ni psychologue, ni psychanalyste, ni psychiatre, je ne connais que trop peu toute cette schématique pour l'expliquer et la comprendre.

Revenons en à la colère.

Moi, lorsque j'imaginais la colère jusqu’à aujourd'hui, peu de temps avant d 'écrire ce billet, je la voyais volcanique. Vraie. Jaillissante. Incontrôlable. Parfois avec des mots crus. Comment la voir autrement quand on est un être entier ? (je ne considère pas cet état comme étant le plus parfait, loin de là. Il laisse transparaître bien des failles et des points d'Attaques)

Pourtant, cherchant à observer, comprendre, voir apprendre (sans verser pour autant dans un calcul quelconque - on ne change sa nature), je m'aperçois (tardivement) que les êtres n'ont pas tous le même moyen de communication pour "employer" leur colère (et bien d'autres sentiments).

Certains, dans leur colère, comme moi, chercherons à se défendre avec des éléments liés à ce qu'ils considèrent la vérité absolue. Ce qui est factuel. Les faits.

D'autres, exprimeront la colère dans l'attaque pure, peu importe que ce soit vrai ou non, le but étant de blesser L'autre autant qu'ils ressentent avoir soufferts.

D'autres encore attendrons patiemment le moment opportun pour achever l'autre. ("La vengeance est un plat qui se mange froid")

D'autres feront couler une pluie fine et glaciale continue de toutes les saisons pour injecter tel un poison la lourdeur de leur colère qui sera devenue rancune, venin et enfer Jusqu'à la fin des temps (et vous pourrira la vie jusqu'à ce que mort s'en suive)

D'autres se serviront doucement, progressivement, à long terme de cette colère pour vous détruire à petit feu à travers le fruit de l'amour, un enfant. Cette écœurante vengeance, qui sera toujours dans ce cas à injuste titre . (Sauf cas très particulier). Et qui vous anéantira d'une manière ou d'une autre. (en quoi l'enfant Peut-il reconnaître qui dit le faux du vrai dès lors qu'il est aimé? qu'il "se doit" d'être loyal envers ses deux parents ? Ces histoires là sont-elles les siennes ? Que va t'il en retenir? Chacun souhaiterai qu'il y voit la vérité. Quelle vérité ? La notre ou celle de «l'autre» ? En vous taisant vous croyez reconnaître les dires de «l'autre». En disant votre vérité, vous avez peur de chambouler votre enfant. En expliquant, vous avez peur que cela ne suffise pas confronté aux nuisances de "l'autre", à ses mensonges. Votre enfant pourquoi croirait-il plus l'un que L'autre? c' est souvent celui qui donne le plus de sa personne qui est le moins reconnu. (Je pense que bon nombre pourrait se reconnaître)

Ils y a certainement bien d'autres façons d'exprimer la colère que je n' ai pas envisagées .Que je n'ai pas identifiées. Que je ne peux ou ne veux même imaginer.

Je n'ai pas de réponse. Je suis dans un questionnement permanent. Je préfère m'approcher de la vérité, Même si elle n'est «que la mienne» en acceptant mes erreurs, colère envers moi, colère envers "l'autre".

C'est pour l'instant, ce que j 'en retire de positif. Je peux être en colère envers moi-même. Ne pas considérer que seul «l'autre» a tort. Il n'y a pas de compétition, de graduation, d'unité de mesure, de diplôme décerné au plus efficace dans sa colère,. Que l'on soit dans sa véracité ou dans la notre, il y a des actes, des façons d'assumer,d'accepter, de comprendre. De ne pas reproduire.

j' attends vos avis sur le sujet : la colère, Faites moi grandir, mûrir.